Poèmes de Marie-Françoise (2)

 

 

 

Brice Canyon

 

Cathédrales monumentales,

Vous bravez les usures du temps.

Au cœur d’un gouffre abyssal,

Vous vous dressez fièrement.

 

Stalagmites originales,

Vous vous élevez dans l’azur.

Combattant, bravant: tel le mal,

Le temps et ses usures.

 

Vos couleurs stupéfiantes,

Dans des dégradés pastel,

Se mêlent et s’entremêlent.

 

Les conifères luttent âprement,

 

Pour égayer de touches verdoyantes,

Un amphithéâtre aux roches flamboyantes.

Bonheur céleste

Douce plénitude divine,

Sereine et rayonnante harmonie.

 

Marie-Françoise le 16/10/2013

 

Séquoia,

 

Antiques séquoias aux anneaux millénaires,

 

Vous trônez jusqu’au ciel à en perdre la tête.

 

Frères silencieux, seriez-vous l’ombre de nous-mêmes?

 

Adossée à votre tronc, votre muse, vous l’inspirez.

 

Sapins si doux, mémoire d’instants heureux.

 

Des hommes détenez-vous le passé ensanglanté?

 

Devant vous, je suis passée, doutant et soupirant.

 

Votre puissante énergie suscite en moi, émoi.

 

Votre beauté est austère, votre éternité apaisante.

 

Marie-Françoise le 16/10/2013

 

Venise,

 

Toi, cité gracieuse et fragile: miroir sur l’onde.

L’eau te cerne telle une rivière de diamants,

Belle, tu te mires, là où la menace gronde.

Bijou, tu resplendis dans ton bel ornement.

 

Toi cité étincelante sous le soleil aux rayons dorés.

Avec le campanile surmonté de l’ange d’or imploré

Tel une offrande, obéirais-tu à d’énigmatiques signes?

Les fières gondoles dressent leur col comme des cygnes.

 

Toi cité mystérieuse sortant des mille et une nuits,

Le soir, sous les ciels légers dans la candeur éclairée,

Nimbée de nuées vertes, telles les peignait Véronèse.

Avec un fond teinté de perles nacrées, tu luis.

 

Toi cité majestueuse où le charme rime avec poésie

Ponts, places, margelles, canaux, palais, églises,

Auraient-ils été disposés par Dédale et son fils?

Venise mystérieuse, tu es mon repos et ma rêverie.

 

Marie-Françoise le 04/09/2013